Le Haut conseil à la vie associative vient de publier son cinquième bilan de la vie associative pour la période 2021-2023. Un air de déjà lu qui montre que les relations entre associations et pouvoirs publics ont peu évolué depuis deux ans…
Depuis la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire, le Haut Conseil à la vie associative (HCVA) est mandaté pour établir tous les deux ans un « bilan de la vie associative » en France. Une analyse engagée dans la mesure où le HCVA défend une idée précise de ce que sont les associations, qui n’est pas forcément partagée par tous.
Un fait citoyen
Pour le HCVA en effet, « l’association est d’abord un fait citoyen ». Et pour qui ne l’aurait pas compris, le bilan y revient très régulièrement : « Les associations sont des rouages essentiels de notre démocratie », « des éveilleurs de citoyenneté », « elles sont une manifestation de la liberté même si celle-ci est parfois mise à mal avec des dispositifs qui transforment les associations en opérateurs ou en prestataires de services », « participer à une association » c’est « s’affirmer dans la vie de la cité ». Et le Haut Conseil de mettre les points sur les i en indiquant qu’il est profondément réducteur de témoigner de la reconnaissance pour ce que les associations font (même si cela est évidemment important), et non pour ce qu’elles sont. Dit autrement, les associations ne doivent pas être considérées comme les supplétifs ou les relais des politiques publiques, mais comme des actrices à part entière, libres, indépendantes et autonomes, de la vie de la cité.
« Au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, explique le HCVA, les associations ont eu le sentiment d’avoir été peu ou pas du tout écoutées, sauf à être utilisées comme réponses aux besoins[…]
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