Projet de campagne du candidat Macron en 2017, le service national universel, mis en place en 2019, a vu sa nature et ses modalités évoluer, au gré d’annonces contradictoires. Aujourd’hui, l’heure semble être à la généralisation du dispositif pourtant contesté, ce qui interpelle autant les jeunes, les acteurs de l’éducation, les associations que certains parlementaires.
Tel que présenté en annexe du projet de loi de finances 2024, le service national universel (SNU) est « un projet de société visant à affirmer les valeurs de la République pour renforcer la cohésion sociale et nationale, susciter une culture de l’engagement et prendre conscience des grands enjeux sociaux et sociétaux ».
Une volonté d’encadrer la jeunesse ?
Au départ, il s’agissait d’offrir « une occasion, même brève, de l’expérience militaire » à tous les jeunes entre 18 et 21 ans, durant un mois.
Aujourd’hui, le dispositif s’adresse aux jeunes de 15 à 17 ans, pour le moment volontaires. Il est constitué d’un séjour de cohésion de deux semaines dans un autre département que celui d’origine des participants, suivi d’une phase d’engagement courte (mission d’intérêt général) ou longue (service civique). La coloration militaire persiste durant le séjour de cohésion avec le port obligatoire d’un uniforme dédié, le lever quotidien des couleurs et une journée « défense et mémoire » assurée par des militaires.
Les autres activités sont animées par des civils et reposent sur sept thématiques : découverte de l’engagement; défense, sécurité et résilience nationale ; culture et patrimoine ; activités physiques et sportives et de cohésion ; autonomie, connaissance des services publics et accès aux droits; citoyenneté et institutions nationales et européennes; développement durable et transition écologique et solidaire. Néanmoins, comme le précise Jean-Claude Raux, député de Loire-Atlantique, dans son[…]
Pour lire la totalité de cet article, abonnez-vous
Déjà abonné ?
Pas encore abonné ?